lundi 22 septembre 2014

2 vendémiaire, an CCXXIII

Jankélévitch


En relisant Jankélévitch, dont l’œuvre me côtoie - elle me poursuit autant que je la poursuis - depuis 20 ans, je crois avoir enfin compris ce qui me pose problème avec "La mort", son ouvrage emblématique...

Approche philosophique, il y manque, de natura, l'empathie, ce regard tendre et doux posé sur celui qui meure ou se laisse mourir, pour lequel on parle également de 'suicide' quand la bascule se fait violemment, par un ou des actes signifiant cette bascule du monde vivant au néant, choquant l'entourage du disparu par le signifié net d'une rupture entre eux et lui et les laissant souvent dans l'incompréhension, face à une indicible vacuité troublant leur chemin qui, lui aussi pourtant, les conduit au tombeau...

Il manque donc à Jankélévitch cette 'amicitia', intimement nécessaire pour percevoir la déshérence du partant, perdu souvent dans un monde où il n'est plus depuis longtemps et comprendre qu'il n'y a pas de frontière, juste des normes...

source image : jankelevich.fr